1. |
Coeur battant
04:02
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Sur la terre endormie
Téméraire
Étranger aux vanités primaires
Qui fabriquent des cons
Tête en l’air
Réfugié sous tes paupières
Et tu pleures et tu vis
Ahuri au pied d’une bouche bée
Blasé du poids des mots
Je désapprends mon alphabet
Peur au ventre
Aveuglé par la lumière
Je te sais mon allié sans cuirasse
Et j’espère
Que les ombres à la surface
N’aient pas le goût de ta chair
Cœur battant
Poings serrés par la colère
Reste à couvert il se pourrait
Bien assez tôt mon exemplaire
Qu’un jour l’ennui frappe à ta porte
Malgré mes prières
Ventre à terre
Bras en croix dans la poussière
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2. |
A rebours
03:52
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Quand je t’écris la lune est pleine
Peut-être qu’elle est saoule, c’est ma copine et j’en suis fier
Tu peux toujours la prier, elle planquera son côté sombre
Aux épilogues de tes rêves, elle s’éclipse
La marée basse n’offre que vase
Des boules Quiès dans les narines, la mascarade peut commencer
Le jour d’après ça bouge pas lerche
Les macchabées crient au génie et meurent de froid
La dernière place en enfer s’arrache aux enchères sur ebay
Évidemment j’entrave que dalle
Dans mon rétro les gens se figent et tombent en miettes
Les anorexiques exportent leur savoir faire de disette
Il y a la souffrance des anges, les acharnements des prières
Dix et cent mille années pleines à ponter les artères d’une sphère
Il y a la sueur des anges, l’insignifiance d’une prière
Dix ou cent mille secondes à compter
Pour mieux comprendre où j’en suis, je compte à rebours
Pour mieux savoir où je vais, je compte à rebours
Pour assumer l’intérimaire, pour en finir avec tes lèvres
Des fois qu’on tromperait le sort, je compte à rebours
J’ai vu passer des baratins
Des soustractions d’enchantements et la manière
Des allusions quand la rhétorique m’estoque
Si la préface t’horripile, je file
La marée monte et cache la vase
Du chloroforme dans le cornet, la mascarade va continuer
L’hiver suivant tient ses promesses
Le cendrier et la télé me tiennent en liesse
Un animateur réclame mon expertise par SMS
C’est pas de chance les bras m’en tombent
Dis tu ferais quoi si d’une vie dépend la tienne
Paraitrait qu’à trop en dire on finit toujours par se taire
Il y a la souffrance des anges, les acharnements des prières
Dix et cent mille années pleines à ponter les artères d’une sphère
Il y a la sueur des anges, l’insignifiance d’une prière
Dix ou cent mille secondes à compter
Pour mieux comprendre où j’en suis, je compte à rebours
Pour mieux savoir où je vais, je compte à rebours
Pour assurer l’intérimaire, pour en finir avec tes lèvres
Des fois qu’on tromperait le sort, je compte à rebours
Dans quelques temps ou deux trois siècles
Quand on refermera mon couvercle
Je compterai l’éternité
Celle que j’aurai méritée
La lune aimante tendra sa main
Nos visages pâles s’empourpreront
Comme elle est douce la mère des astres
Elle seule sait rendre les cœurs étales
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3. |
Gladys
05:25
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Sur le banc d’une avenue, d’un boulevard, c’est la nuit, quelle heure est-il ?
Gladys est là, d’un autre temps, sans âge, elle oscille et scande aux passants
Elle rit, elle marmonne puis reprend, elle brandit son ombrelle rose, de temps en temps
Ça la fait rire, la mode, mollement mais rire tout de même...
J’voulais les robes du jour, j’voulais les robes du soir, les robes d’un jour et puis les accessoires,
Les gants les plumes les jarretelles, les chapeaux les dentelles
J’étais belle, j’étais belle dites donc
J’étais belle, j’étais belle dites donc
Gladys parle des bouchons, des capsules, de l’espace et du temps
Encore une petite gorgée, au goulot, juste bonne à me saouler la gueule...la gueule
Elle se rappelle du Palm Beach, du Château Margaux, des diams autour du cou
Auteuil princesse, Madame est servie, et Deauville en Septembre ...
Habillée, Messieurs les alcoolos...chez Christian Dior !
J’voulais les robes du jour, j’voulais les robes du soir, les robes d’un jour et puis les accessoires,
Les gants les plumes les jarretelles, les chapeaux les dentelles
J’étais belle, j’étais belle dites donc
J’étais belle, j’étais belle dites donc
Gladys se lève, elle ouvre son ombrelle et défile sur la scène
Elle tourne, elle tourne....elle tourne plusieurs fois sur elle-même
Et à la fin...elle titube...jusqu’à retomber lourdement sur le banc...
J’étais belle, j’étais belle dites donc
J’étais belle, j’étais belle dites donc
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4. |
May day
02:56
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On m’a trouvé mort dans une flaque
Où d’autres nagent et se délassent
Quand vient la nuit moi je pleurais de voir demain
Des deux mains j’ai palpé le cœur des soupirants,
Des présidentiables et des rois
Pour recueillir l’avant-goût d’un état mineur
J’ai vu des hommes, des fous de femmes
Des fous d’alcools et d’art qui rit
Des chantres du bonimensonge
Des qui n’en peuvent plus d’éblouir
Alors j’ai séquestré mon âme
Alors j’ai pris la main du diable
Parce que quand même ça sent la poudre
Parce qu’un jour faut en découdre
Quand ils auront tari leurs chiques
On sèmera des graines noires
À chaque insolence du fric
À chaque outrage à nos espoirs
Comme un bras d’honneur à l’histoire
Serions-nous prêt d’évanouir ?
Mayday mayday myself
À chaque outrage à nos espoirs
Comme un bras d’honneur à l’histoire
Oh mais faudra bien que ça nous vienne
Entre les dents et plein les yeux
Ces tours d’illusion délicieuse
De deux corps enlacés à mort
J’ai beau promettre à tours de bras
Comme on respire à bout de souffle
Jamais ne cessent les prophétises de bar tabac
Ils disent qu’ils prendront la mitraille
Le front buriné par la fièvre
La main jamais trop loin du sac
Le parachute prêt à craquer
Alors j’ai séquestré mon âme
Alors j’ai pris la main du diable
Parce que quand même ça sent la poudre
Parce qu’un jour faut en découdre
Quand ils auront tari leurs chiques
On sèmera des graines noires
À chaque insolence du fric
Comme un bras d’honneur à l’histoire
Dans une épilepsie chronique
Saurai-je enfin m’évanouir ?
Mayday mayday myself
À chaque outrage à nos espoirs
Comme un bras d’honneur à l’histoire
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5. |
Route d'asile
03:52
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Je suis la route
Celle qui s’enlace en mille contours
Et qui se perd en conjectures
Et qui se lasse
Je suis la route
J’ai vu des fous
Se réclamant de mes alliés
Grossir les rangs des chiens de garde
De l’eau qui dort
Des labyrinthes rachidiens
Pour qui le temps s’est arrêté
Des soupirants de l’éternel
Qui se repentent
Au chevet de la mort
Respire encore
Pressens-tu l’ironie du sort
Figure blafarde qui suffoque
Sous l’hystérie d’un gyrophare
Respire encore
Reviens de tout
Sans jamais n’être allée nulle part
Serions-nous plantés dans ce train
Qui jamais ne mène à bon port
Trompe l’ennui au fond d’un songe
Où nos paresses auraient des ailes
Où pour goûter au sel des larmes
Je poserais
Contre ton sein ma tête
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6. |
Maman
03:12
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Maman quel est donc ce tourment
Maman cet étrange sentiment
Maman cette envie qui me prend
De rire et de pleurer
De crier de chanter ?
Maman rien n´est plus comme avant
Maman je sens confusément
Maman comme un enchantement
Qui vient tout bouleverser
Jusque dans mes pensées
C´est comme un torrent
Qui coule en grondant
C´est comme un volcan
Un cri de géant
Il n´y a qu´à toi
Que je puisse dire tout ça
J´ai besoin de toi
Je t´en prie, aide-moi
Dis-moi pourquoi
Pourquoi je suis comme ça?
Maman est-ce un envoûtement?
Maman inexorablement
Maman j´ai comme un sentiment
Que ma vie va changer
Que tout va exploser
Maman c´est un ravissement
Maman c'est fort et c'est violent
Maman c´est un bouleversement
De tout ce que j´ai fait
De tout ce que j´aimais
C´est comme un bonheur
Si fort qu´il fait peur
C´est comme un printemps
Qui dure tout le temps
Il n´y a qu´à toi
Que je puisse dire tout ça
J´ai besoin de toi
Je t´en prie, aide-moi
C´est mon problème
Je crois bien que je l´aime
J´ai compris à présent
La cause de mon tourment
C´est ce gentil garçon
Qui m´a pris ma raison
Ça a changé ma vie
Je ne pense plus qu´à lui
La nuit et puis le jour
Est-ce que c´est ça l´amour?
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7. |
Sommes-nous
05:48
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Jour maudit je n’en ferai rien
Mon quartier d’ombre ne veut plus
De tes faveurs de sacristain
Aux alentours de sa vertu
Rentre au port ma faible merveille
Le bord du gouffre n’a pas eu
Raison de nous et de nos veilles
Mes songeries noires se sont tues
Les doigts croisés au fond des poches
L’acharnement d’un jour bancroche
Restons veux-tu dans la partie
Puisque nous sommes des vauriens
Tout finira comme il se doit
Satan se fout bien des prières
Sommes-nous la nuit parce qu’il fait jour
Sommes-nous la guerre en pleine trêve
Été maudit las je ne puis
Rire de suffoquer plus longtemps
Mon astre qui de froid languit
N’a d’yeux que pour toi, nonobstant
Monte au créneau ma meurtrière
Nos voix n’ont pas d’écho plus pâle
Des charités de fondrière
Plus de griefs qu’il n’est d’étoiles
C’est un huis-clos à cœur ouvert
Avec des mots qui font chialer
Et si on reste et qu’on y perd
Y aura toujours la contre-allée
Mais si on cède et qu’on se perd
De l’amnésie je veux la clé
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8. |
Pour moi
03:48
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Le jour aussi les chats sont gris, fuis pas qui tu es, ne suis pas qui je suis
Me demande pas d’avancer, je peux plus reculer, la nuit ne porte plus conseil
Depuis qu’on lit dans les pensées des fous quand je dors pas je suis parano
Marre de plus croire qu’à genoux on n’est pas vraiment mort
Marre de savoir que l’émoi passe plus vite qu’un mois
Marre de vomir ses idées comme on tire des bastos
Marre de ne pas être fou ni faire semblant
Ce que je gagne c’est pour moi, ce que je perds c’est pour moi, si j’ai envie c’est pour moi
Répète un peu pour voir et quand j’aime c’est pour moi
Ce que je gagne c’est pour moi, ce que je perds c’est pour moi, et si je donne c’est pour moi
Répète un peu pour voir et quand j’aime c’est pour moi
Cruelle mante religieuse pleure le deuil de son mâle
Pour rien filer aux enfoirés j’ai tout craqué au téléthon et j’ai trouvé
Pour qu’on ne lise plus dans mes pensées qu’un verbe flou je suis maniaco
Marre de trier la mauvaise graine pour trouver qui dit vrai
Marre de creuser sa fosse en croyant aux étoiles
Marre de voir les gens pleurer les gens
Marre de n’en plus finir de faire avec pour faire semblant
Ce que je gagne c’est pour moi, ce que je perds c’est pour moi, si j’ai envie c’est pour moi
Répète un peu pour voir et quand j’aime c’est pour moi
Ce que je gagne c’est pour moi, ce que je perds c’est pour moi, et si je donne c’est pour moi
Répète un peu pour voir et quand j’aime c’est pour moi
T’es pas déçu, t’as pas trop mal ? Je voudrais pas être responsable
Je te rappellerai là faut que j’y aille mais je voudrais pas être responsable
Je suis pas déçu, t’es pas trop mal, je peux faire de toi quelque chose
Un paréo un bas qui m’aille, enfin un truc bien confortable
Moi quand je gagne c’est pour toi, ce que je perds c’est pour toi, si j’ai envie c’est pour toi
Répète un peu pour voir et quand j’aime c’est pour toi
Ce que je donne c’est pour toi, répète un peu pour voir
Moi quand j’aime c’est pour toi
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9. |
Le peuple qui danse
04:19
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Me dis pas d’aller prendre la rue sans savoir pour quelle cause
J’en peux plus de l’entendre, je suis las qu’elle me cause
Je préfère le silence aux jactances assumées
Aux slogans qui s’y lancent, je préfère le silence
Pour la paix des méninges et tuer les détours de pendules
Je me suis fait du pognon en vendant mes rotules
De toute façon tout se vend, même le cœur sur ta main
Même un poing sur ta gueule, toute façon tout se vend
C’est pas l’heure de la flamme
Non c’est le peuple qui danse
Sur un hymne, il s’égare
Contre son ombre en cadence
Là c’est le peuple qui danse
Quand il se prendrait à croire
Qu’on lui laisse une chance
Un baroud d’honneur en pourboire
Laissons-nous faire par l’insolence
Un baroud d’honneur sans victoire
Confie ta colère à l’outrance
Un baroud d’honneur en pourboire
Les sondeurs et les chiffres ont sonné la récré
S’abstenir au suffrage n’a plus voix au chapitre
Mais quoi, j’en ai soupé des vieux prophètes
Des qui tapinent avec les sbires d’Ifop-Sofres-Opinionway
L’attentisme et le vide m’ont rompu l’anévrisme
Je dois trouver ma cause ou rejoindre une caste
Pour l’instant je n’ai rien que réponses sans questions
Qu’échec sans provision, pour l’instant je n’ai rien
C’est pas l’heure de l’étale
Non c’est le peuple qui danse
Sur un hymne il se pare
Contre son ombre en cadence
Là c’est le peuple qui danse
Quand il se prendrait à croire
Qu’on lui laisse une chance
Un baroud d’honneur en pourboire
Laissons-nous faire par l’insolence
Un baroud d’honneur sans victoire
Confie ta colère à l’outrance
Un baroud d’honneur en pourboire
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10. |
La trêve
02:34
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J’ai vendu mon âme au diable en chinant
Sous les jupons de la folie
J’ai manqué d’effleurer du bout des doigts
L’antre de la mélancolie
Les sentinelles ont déclenché la grève
Pour une trêve j’ai négligé tes rêves
N’en parlons plus, pas un n’a su le faire
Laissons les couver là
Sous les grondements du réflexe et des gestes
Et tous ces nœuds qui se tressent et nos prières
Pour nous camisoler sans lâcher de leste
Les idées folles nous ont tourné le dos
Pour un épilogue à ressort
J’ai pourtant effeuillé à fleur de peau
L’encre des chants de Maldoror
Les convulsions doucereuses prolifèrent
Pour une trêve j’ai révoqué ta chair
N’en parlons plus, pas un n’a pu le faire
Laissons les couver là
Sous les grondements du réflexe et des gestes
Et tous ces nœuds qui se tressent et nos prières
Pour nous camisoler sans lâcher de leste
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